N°5 la levée des remparts

Genoux au sol. Les deux mains agrippant le manche d'une hache aiguisée. Voiid baissa la tête au cœur du château CS. Une foule regarda attentivement la scène. Pas un clignement d'œil, pas un battement de paupière. La foule resta figée. Fixant de toute son attention l'estrade.

Une trompette. Deux trompettes. Trois trompettes. Un son envahit toute l'enceinte du château. Offrant une mélodie enivrante. Celle-ci annonçait l'arrivée du Roi et de la Reine. Une grande porte s'ouvrit. Toutes les personnes présentes tournèrent leur regard et virent deux visages sortir de l'ombre. La foule applaudit en voyant apparaître le Roi et la Reine.

Après un moment d'exaltation, les applaudissements cessèrent. Le Roi prit une des mains de la Reine et l'aida à se hisser sur l'estrade. Dessus, le Roi s'approcha de cet homme. Un guerrier. Désigné comme Général des chevaliers brillants sacrés. Titre et grade dédié par le Roi.

Voiid releva la tête. Ne dit pas un mot. Un silence ecclésiastique régnait dans tout le château. Le Roi lui fit un geste de la tête. Le guerrier se releva, en s'appuyant sur le manche fait d'un bois rare. Debout, il tendit la main vers le Roi. Celui-ci la prit. Une poignée de main ferme. Voiid descendit de l'estrade et se dirigea vers l'extérieur du châteaux. Avant de passer le pas de la porte principale, il se retourna fasse au Roi et à la Reine. Toujours sur cette estrade. Autour, le peuple resta muet...
Un dernier hochement de tête et la porte se referma derrière Voiid.

Et ce fut le commencement de l'air de cette dernière fusion des hommes d'honneurs à la CS.

Pendant que les hommes d'honneurs s'installèrent, devenant tous des Chevaliers Sanguinaires, le roi prit le Général dans un endroit à part pour s'entretenir avec lui. Il apprit ce qui s'était passé depuis pas mal de temps, sur lui et ses hommes d'honneurs.
Il lui fit comprendre qu'il pouvait relever énormément de chose, mais lui fit aussi comprendre qu'il ne cachait pas la difficulté qu'il pourrait rencontrer...

Un échange, une histoire. La CS avait vécu nombres de difficultés. Voiid le Général, leader des hommes d'honneur prit note de tous ces événements. Il comprit la nécessité d'agir vite, remettre sur pied et droit ce qui était bancal. Il travailla sans relâche. Nombres de changements furent réalisés. Des chevaliers indignes furent exclus de cette Patrie. L'organisation changea dans son essence. Voiid le Général prit les choses en mains, conseillé par le Roi. De nouvelles obligations avaient été mises en place. Un renouveau qui améliora nettement le fonctionnement. Il continua, étudiant chaque nuit, éclairé par une bougie près de son chevet. Mais ceci ne suffit pas pour redorer la CS et faire de cette Patrie une puissance redoutée sur ce continent...

Un petit matin, le Roi retrouva son père pour une journée de détente, accompagné de ses gardes. Une randonnée dans son chariot à cabine avec sa femme, la Reine. Arrivée à leur destination, le fils discuta avec son père de la difficulté qui perdure au sein du domaine. En lui faisant part de la crainte pour la vie de ses Chevaliers.

Le père réfléchit et comprit que ce n'était plus un problème sur la préservation de la CS, mais plutôt le sauvetage des Chevaliers fidèles. Le père s'exprima calmement:
- Tu devras faire un choix crucial. Qui pourrait être un noble choix, ou pas. La vie de la Patrie continuera sa suite et parviendra à un avenir glorieux, ou pas.
Le fils lui répondit:
- Quel serment pourrais-tu me confier pour mes Chevaliers?
Le père resta silencieux, déposant sa main sur la tête de son fils et ferma les yeux. Il réfléchit et marmonna dans ses pensées. Son aura avait un pouvoir auprès de son fils, imposant de manière mystique ses idées. Il cessa aussitôt ses songes et lui répondit :
- Retournes au Château. Amènes tes Chevaliers dans la gloire. Une proposition de ton nouveau général t'indiquera la voie à suivre. Tu lui donneras en main propre cette lettre. Elle lui est destiné personnellement. Tu devras attendre qu'il en prenne connaissance avant de pouvoir savoir ce qu'il en est.
Le roi comprit qu'en ne lisant pas en premier la lettre, que son père n'est pas seulement son propre père. Mais, le père de tous d'une façon parlée...

Le roi regarda son père, et au fond de son cœur, une sensation lui fit penser qu'il allait être de retour auprès de lui.
Il le regarda, un aire de confiance et de paix en lui et envers son père.
Aussitôt ils repartirent tous, le Roi, la Reine et ses gardes, pour rejoindre le Château des CS. A leur arrivée, le fils donna rapidement à son Général la lettre de son père.

Cette lettre concernait la suite de ce que le Général devait faire. Laisser le Général n'ayant pas eu ce passé tumultueux (contrairement au roi, qui lui l'avait vécu), lui permit de découdre sur une proposition avec la tête haute. Car, son cœur n'était pas infecté et était désigné tel l'élu pour sauver le royaume et ces Chevaliers dans la Patrie.

Voiid le Général, lettre en mains, l'a lu avec une grande attention. Tout était dit. Le père du Roi savait. Il connaissait la vérité, la destiné de chacun des chevaliers. Dans un long paragraphe, il lui soumit la voie à suivre pour sauver tous ces Chevaliers. Voiid le Général resta statique à la lecture de cette proposition. Il n'aurait jamais imaginé que cela provienne du père du Roi. Une proposition qui n'allait pas dans le sens de la survie de la CS, mais qui se dirigeait vers la survie des êtres, des chevaliers. Un choix de grande vertu. Le général passa cette lettre à son Roi, et lui fit comprendre ce que voulez son père pour ses chevaliers. Et lui proposa ce que son père aurait voulu pour le bien de tout être.

Le Roi suivit la proposition du Général. Il appela tous les Chevaliers Sanguinaires à se rassembler et les informa d'un grand discours, accompagné du Général.

Discours terminé, le Roi laissa Voiid exprimer les derniers détails de ce revirement de situation. Le Général s'exclama de manière distincte devant tous les chevaliers. Beaucoup de déceptions se voyaient sur leurs visages. Beaucoup se sentirent exclus de cette avancée. Beaucoup se sentirent abandonnés par le gouvernement. Mais tous devraient garder en tête qu'un échec apporterait la réussite. Il désigna une liste de chevaliers, ceux élus, à venir suivre le prolongement de l'aventure. Les autres seraient intégré dans cette aventure de manière différente, mais toute aussi importante.

Peu après la mise en place de cette nouvelle l'organisation, le roi ordonna de lever les remparts, afin que le Château soit gardé, protégé.
Les Chevaliers élus partirent avec dignité. Avec eux un objet de reconnaissance, qui leur permettraient une continuité dans les relations avec le Roi et les autres chevaliers.

Une autre épopée débuta au seins de la Patrie. Une suite, une stratégie, une nouvelle incorporation dans une histoire différente qui font que la CS reste à l'image qu'elle a toujours donné. Que toute son histoire passée et glorieuse ne peut être effacée par ces passages chaotique...